OISSEL – LA SEINE EN CRUE (01-02-2018) partie 3/4
1er Février 2018 – Quand la Seine déborde.
Après avoir constaté l’étendue de la crue sur l’esplanade des quais et dans le parc de la Perreuse (revoir 1er Février 2018 / la Seine en crue – partie 1), rencontre des habitants sinistrés de la route des Roches où les secours intervenaient déjà la veille au soir.
Dans les boucles de Seine près d’Elbeuf, cette nuit, 150 personnes ont du quitter leur habitation en prévision des débordements. Ce matin, les services municipaux sont sur place et déposent des parpaings pour les riverains touchés par la montée du fleuve.
– Rencontres –
Bernard F. est « aux Roches » depuis près de 20 ans. Et la cohabitation avec la Seine n’est « pas toujours simple ». Bottes aux pieds, nous enjambons les murets de barrage montés en urgence devant le sous-sol, l’eau y est toujours présente, les meubles surélevés, et nous accédons au jardin envahi par la Seine.
« L’eau est montée aux trois quarts du terrain, les enclos des bêtes sont dans l’eau. Si les moutons étaient restés dans leur cabanon, c’était fini. »
« Une crue comme celle-là, c’est exceptionnel. »
« On n’est pas les plus à plaindre. Plus loin il y a eu des évacuations. »
Son voisin, Jean-Luc V., est un employé communal à la retraite. Il relativise.
Pour lui aussi, l’eau s’est infiltrée durant la nuit. Planches, parpaings, pompes, il s’était préparé à cela.
La décrue sera longue, pas avant 3,4 jours. C’est cela qui va être usant.
Un peu fatigué mais gardant le sourire, Jean-Luc passe derrière la maison pour me faire découvrir la roulotte de ses chèvres. Un spectacle qui laisse coi.
Je le quitte sur cette vision, lui transmets mes encouragements. Peu après, une nouvelle pause devant ce champ devenu miroir du ciel. Au loin, pour les chevaux de l’OEDN (Office Equestre Découverte et Nature), les tours de manège ne reprendront pas tout de suite…
Merci à Bernard et Jean-Luc pour leur gentillesse
et pour m’avoir permis de réaliser ce reportage.